Les origines du tricot

D'où vient le mot tricoter?

Le mot « tricoter » désignait d’abord au 15e siècle le fait de battre quelqu’un à coup de bâton, celui-ci appelé « triquot » ou « trique ». Mais c’est à la fin du siècle suivant, que le mot « tricoter » apparaît dans la littérature avec deux sens : celui de gigoter les jambes et celui de réaliser des mailles avec des aiguilles. Aujourd’hui « tricoter » fait référence à la confection d’une étoffe.

La naissance du tricot

Nous ne connaissons que partiellement les origines du tricot car à ce jour seul un petit nombre d’exemplaires datant du début du tricot ont survécu. L’histoire laisse à penser que cette technique a été introduite en Europe et en France grâce aux croisades ( échange entre l’Orient et l’Occident).

En effet, l’ancêtre du tricotage est le nalbinding, une technique viking de création de textiles, pratiquée en Scandinavie en particulier pour le tricot de moufles. Mais c’est par la suite, en Égypte, chez les Coptes (chrétiens d’Égypte), que l’on retrouve la plus ancienne relique tricotée : des chaussettes datant de la période islamique.

Son évolution en France à travers les siècles

Dès le 14ème siècle, la technique du tricot devient une activité artisanale et commerciale à part entière exercer par les familles les plus pauvres qui leur permettaient d’accéder à un revenu complémentaire. À Paris, ces artisans fabriquent principalement des bonnets, d’où le nom de bonneterie pour qualifier l’ensemble de la production de tricotage. Mais c’est au 17e et 18e siècles que le tricot prend de l’ampleur puisqu’il devient le passe-temps des femmes de la noblesse. D’ailleurs Marie-Antoinette était une adepte du tricot.

Cependant, le tricot fait main prend du temps et c’est l’ anglais William Lee qui décide de mécaniser le tricot en inventant en 1959 la machine à tricot qui dans un premier temps ne peut fabriquer des chaussettes et des bas.

Une activité de Dames…. mais pas que !

À l'époque, la tricoteuse représente la vie quotidienne des femmes et jeunes filles du XIXe siècle. Qu’elles soient riches ou pauvres, jeunes ou plus âgées, le tricot s’avère être révélateur de leurs devoirs et qualités de femmes douces et attentives à leur foyer, de maîtresses de maison, de chrétiennes humbles et travailleuses. C’est au XXe siècle que la mode des vêtements en tricot se développe et casse les préjugés.

À Saint-Moritz, les vêtements en maille sont à la mode quelque soit les saisons: bonnet, écharpe, pull en hiver et sweaters, ensemble de maille le reste de l'année. Beaucoup de couturiers commencent à utiliser la maille dans leur création, Gabrielle Chanel qui ouvre sa boutique à Deauville ; en 1916 ou encore Jean Patou, André Gillier, le futur inventeur de la maille piquée Lacoste deux décennies plus tard.

Grâce à ces grands couturiers, le tricot n’est plus réservé aux femmes au foyer, depuis la Première Guerre mondiale cette activité s’est énormément répandu. Femmes, enfants, et même les soldats blessés immobilisés, tout le monde tricote, des chaussettes, des mitaines, des genouillères, des bonnets et des écharpes pour les soldats du front. Et même après la guerre, le tricot devient un loisir, même s’il reste aussi une manière économique de s’habiller.

Le tricot aujourd’hui

Le tricot revient aujourd’hui à la mode, en plus d’être une activité créative, c’est aussi un excellent moyen de faire le vide dans sa tête et de se détendre. Pour certain c’est une passion et une façon de faire des économies en tricotant leur vêtement eux-mêmes et pour d'une occupation.

En effet, beaucoup s’y sont mis pendant la période du confinement car les activités se font rare et on fait vite le tour des choses à faire. Le tricotage regroupe une grande communauté, on trouve de plus en plus de compte sur les réseaux sociaux , des articles, des sites internet, des livres dédiés au tricot qui propose des tutoriels, DIY ou encore challenge pour occuper petits et grands.

Et vous ? Quand avez-vous commencé à tricoter et pour quelle raison?